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La Mairie de Paris déclare la guerre aux "publicités sauvages" projetées sur les immeubles

Publicités sauvages, Paris
Par Lisa P

Depuis le début d’année, plusieurs immenses affiches publicitaires lumineuses ont fait leur apparition sur les murs de Paris. Ces nouvelles méthodes de marketing, pourtant totalement illégales, commencent à se multiplier et à envahir la capitale. Mais alors, pourquoi ça ne s’arrête pas ?

Les effets des publicités sauvages

La méthode est simple, prendre un véhicule bien polluant, stationner de façon à gêner les autres usagers de la route, garder le moteur allumé bien sûr, et se servir d’un vidéoprojecteur pour afficher les annonces publicitaires sur des façades d’appartement… C’est la méthode parfaite à l’heure de la sobriété écologique ! C’est ce qui a pu être observé ce samedi 18 février 2023, en fin d’après-midi, sur les 4 premiers étages d’un bâtiment de l’avenue Ménilmontant, pour la célèbre marque New Balance. Quelques jours auparavant, c’était la marque de parfumeur Jo Malone London qui projetait l’une de ses pubs rue de Passy, cette fois à partir d’un gros 4×4 avec un générateur consommant un max de gazole. Ajoutez à cela le bruit du vidéoprojecteur et la lumière qui passe à travers les fenêtres des appartements, de quoi devenir fou !

Pourquoi on n’arrive pas à les arrêter ?

Comme l’annonce le règlement de la publicité, des enseignes et pré-enseignes de la Ville de Paris, tout cela est formellement interdit. Mais alors que fait la Mairie de Paris face à cette “révolution” des techniques de marketing des agences “hors média” et leur prolifération dans la capitale ? Et bien, comme c’est souvent le cas, c’est plus compliqué lorsque l’affaire touche de grandes marques internationales. Thomas Bourgenot, porte-parole de l’association Résistance à l’agression publicitaire, explique qu’ils essayent depuis un an de porter plainte. Malheureusement, beaucoup de constats d’huissier sont demandés, à la fois dans la rue sur le moment de la projection, mais aussi lorsque les agences postent la campagne sur les réseaux sociaux, ce qui est très compliqué à avoir. Il ajoute même “on se demande pourquoi on arrive à arrêter des tagueurs mais pas les agences qui ont pignon sur rue ». C’est donc un combat compliqué qui a commencé il y a plusieurs mois, entre les agences qui jouent sur l’absence de règles claires, et les politiciens qui cherchent à renforcer leurs moyens juridiques.

Lisa Pinoteau

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