fbpx

La RATP essuie les premières pertes financières de son histoire

Viaduc-RATP-Travaux-Paris-ZigZag
Par Cyrielle

La pandémie de Covid-19 a mis fin a une très longue période de rentabilité : pour la première depuis la création de la Régie autonome des transports parisiens (RATP) en 1948, les comptes de l’entreprise assurant l’exploitation des transports en commun de Paris et de sa banlieue sont arrivés dans le rouge à la fin de l’année 2020. Cette perte est principalement due aux activités des filiales de la RATP, celles fonctionnant en dehors du réseau des transports publics franciliens.

131 millions de bénéfices en 2019, 134 millions d’euros de perte nette en 2020

La pandémie de Covid-19 a précipité les comptes de la RATP dans le rouge : alors que l’entreprise affichait une santé de fer avec 131 millions de bénéfices en 2019, elle a essuyé une perte nette de 134 millions d’euros en 2020. Une première dans son histoire. Selon la Régie autonome des transports parisiens, ces pertes historiques sont majoritairement dues aux activités situées hors de l’accord public ; elles concernent surtout les circuits touristiques en bus à impériale et les réseaux situés en dehors de la région (en France et à l’étranger), des activités assurées par sa filiale RATP Dev.

Ainsi, alors que le chiffre d’affaires du groupe essuie un recul de 3,2 % en 2020 par rapport à l’année précédente, la partie liée aux activités de service public de l’entreprise – le métro parisien, les tramways et de nombreux bus franciliens – est en baisse de seulement 1%. Comment expliquer cette perte si peu élevée alors que la fréquentation du réseau francilien a reculé de 43 % l’année dernière ? En allant voir du côté d’Île-de-France Mobilités : l’autorité organisatrice des transports de la région a fortement compensé les pertes des transports publics franciliens, ce qui a permis à l’établissement public à caractère industriel et commercial (Epic) de ne perdre que 21 millions d’euros sur l’année. La perte aurait été plus lourde de 730 millions sans la compensation d’Île-de-France Mobilités, a indiqué la PDG de l’entreprise Catherine Guillouard.

À lire également : Crise dans les transports : un « accord historique » signé entre IDF Mobilités et l’État