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L’artiste de street-art Miss.Tic est décédée à l'âge de 66 ans

Par Lisa B

“A la vie, à l’amor” ; “L’homme est un loup pour l’homme, et un relou pour la femme” ; “C’est la vie, ça va passer”. Les pochoirs et épigrammes impertinents et poétiques de Miss. Tic ne fleuriront plus sur les murs de la capitale. L’artiste de street-art s’est éteinte ce dimanche 22 mai 2022.

Miss. Tic, pionnière du street-art est décédée

Miss. Tic, pionnière du street-art parisien, est décédée ce dimanche 22 mai de maladie, à l’âge de 66 ans. D’après les informations indiquées sur la page Facebook de l’artiste, ses funérailles devraient être ouvertes au public, selon son souhait. Avec ses femmes sexy et ses formules poétiques et engagées, les pochoirs de Miss. Tic sont des incontournables de l’art urbain depuis ses débuts dans les années 80.

Femmage. 😥#MissTic pic.twitter.com/SfMznZX0nk

— MekareLeel 🔻🏴🇺🇦 (@MekareLeel) May 22, 2022

Rahdia Novat, de son vrai nom, commence à plaquer son art sur les murs de Paris en 1985 après s’être exilée en Californie. La butte Montmartre -où elle a grandi-, le Marais, Montorgueil ou la Butte-aux-Cailles sont ses terrains de jeu favoris. Cette graffeuse et plasticienne expose pour la première fois l’année suivante à Paris mais doit régulièrement faire face aux autorités, qui considèrent son travail comme une détérioration de biens.

Dans les années 2000, les pochoirs de Miss. Tic sont reconnus et les commandes se multiplient auprès de marques ou de couturiers, comme Kenzo et Louis Vuitton. Le réalisateur Claude Chabrol lui confie également l’illustration de l’affiche de son film “La fille coupée en deux”.

Aujourd’hui, l’œuvre de Miss. Tic – dont le pseudo est inspiré de la sorcière Miss Tick dans la Bande à Picsou– est présente au Victoria and Albert Museum à Londres, dans le Fond d’Art Contemporain de la Ville de Paris ou encore au MuCEM de Marseille, comme le rapporte nos confrères du Monde.