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Palais Garnier : la fresque de Chagall pourrait disparaître au profit du précédent plafond

palais Garnier
Par Romane Fraysse

C’est un débat qui est lancé par les défenseurs de l’artiste angevin Jules-Eugène Lenepveu. Depuis que sa fresque a été entièrement camouflée par celle de Marc Chagall, il y a soixante ans de cela, le plafond du palais Garnier est le sujet de nombreuses controverses. Et les travaux à venir ne font que les raviver…

Une controverse au palais Garnier

A l’origine, le plafond de la salle d’opéra du Palais Garnier été orné en 1872 d’une grande fresque réalisée par Jules-Eugène Lenepveu, l’un des plus célèbres peintres néo-classiques du XIXe siècle. On pouvait y voir Les muses et les heures du jour et de la nuit, une oeuvre symbolique dans le style “pompier” très en vogue à l’époque. Mais voilà qu’en 1960, l’art moderne rend l’oeuvre du peintre désuète, si bien qu’André Malraux commande à Marc Chagall une nouvelle fresque. Ainsi, cet hommage à Charles Garnier et à la musique lyrique gouverne désormais le plafond du palais Garnier. Mais cet acte, qui n’est pas anodin, fait toujours débat à l’heure actuelle : faut-il conserver l’oeuvre de Chagall ou retrouver la fresque d’origine ?

Une décision prise en mai

Soixante ans après le recouvrement de la fresque de Lenepveu, la question est de nouveau posée. Henri Loyrette, l’ancien président du Louvre, et Adrien Goetz, membre de l’Académie des Beaux-Arts, suggèrent que l’on redonne vie aux Muses, et que la fresque de Chagall soit déplacée dans un autre lieu culturel, à l’instar du Palais de Tokyo ou du musée du Message biblique Marc-Chagall, situé à Nice. Le palais Garnier semble quant à lui opposé à tout changement. Une réunion est alors prévue au début du mois de mai entre le ministère de la Culture et la direction de l’Opéra pour décider de l’avenir de l’un des plus célèbres plafonds du monde.

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