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Les chiffres qui montrent que les Parisiens ont quitté Paris après le premier confinement

Par Camille Beau

Ca n’a échappé à personne : dès l’annonce du premier confinement, une certaine partie des Parisiens ont troqué Paris pour un petit coin de verdure et un air plus pur. Mais même après le confinement, d’autres Parisiens ont suivi la cadence en investissant sur le long terme dans une maison à la campagne. C’est ce que confirme une récente étude des notaires du Grand Paris, qui relève une évolution sensible de la mobilité immobilière de Paris vers l’extérieur, et notamment vers les départements de la petite et grande couronne d’Ile-de-France.

La petite et grande couronne d’Ile-de-France prisée par les Parisiens

Comparant leurs récentes mobilités par rapport à la tendance sur les dix dernières années, les notaires ont noté une désaffection notable des Parisiens pour Paris. En un an, la part de Parisiens achetant à Paris a baissé de 8 points, passant de 62% à 54% : désormais, près la moitié des Parisiens investissent à l’extérieur de la capitale. Oui, mais où ? On remarque que la moitié des mouvements se font de Paris vers la petite couronne (+4 points en six mois) et la grande couronne (+3%).

Tout en restant proche de Paris, les acquéreurs parisiens achèteraient alors en premier lieu dans le reste de l’Ile-de-France. Les raisons sont nombreuses et évidentes : confinements successifs, généralisation du télétravail, proximité avec la nature, logements moins chers et plus spacieux… Depuis quelques temps, Paris est de plus en plus boudée par les Parisiens et le Covid-19 n’a fait que renforcer la tendance (selon l’Insee, Paris a perdu 0,5 % de ses habitants entre 2013 et 2018).

Des mouvements notables dans toute l’Ile-de-France

Autre tendance que l’on observe grâce à cette étude : la grande couronne est de plus en plus prisée par les habitants de la petite couronne. En effet, la part des acheteurs restant sur son département de petite couronne baisse aussi sensiblement (les Hauts-de-Seine perdent 6 points, tandis que la Seine-Saint-Denis en perd 5). Au vue du nombre de déplacements des Parisiens, les prix de l’immobilier dans la petite couronne ont largement augmenté, ce qui provoque des déplacements encore plus loin. Reste à savoir si cette tendance est réellement liée au Covid-19 ou si elle va se confirmer sur la durée.

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