Des bas-reliefs en stuc doré, des cariatides, des plafonds peints… Les merveilleux décors de la Chancellerie d’Orléans, détruite il y a près de 100 ans, ne pouvaient disparaître en même temps qu’elle. Pourtant, aussi fou que cela puisse paraître, ces boiseries ne trouvèrent aucun lieu de réhabilitation et dormirent jusqu’en 2014 dans des entrepôts à Asnières (Hauts-de-Seine). C’est finalement au coeur de l’hôtel de Rohan -Siège des Archives nationales-, que les décors ont repris vie.
Une longue épopée pour de précieux décors
Pourtant classé Monument Historique, l’hôtel particulier Voyer d’Argenson, plus connu sous le nom de Chancellerie d’Orléans, a été sacrifié en 1923 pour agrandir les bureaux de la Banque de France. Immédiatement, la destruction d’un si beau bâtiment fait scandale. Pour ne pas amplifier le mécontentement général, la Banque décide alors de démonter les décors et de les entreposer avec soin. Pour les accueillir, des lieux comme le Louvre, Carnavalet, ou même un bâtiment construit sur-mesure sont envisagés. Mais aucun de ces projets n’aboutit.
Il faudra attendre 1979 pour qu’un amoureux de l’art, Bertrand du Vignaud, envisage de restituer ces décors dans l’hôtel de Rohan, le siège des Archives nationales situé dans le Marais. Plus de quarante ans après, grâce aux 3 millions d’euros de dons de riches mécènes américains, ces magnifiques témoignages des décors parisiens du XVIIIe siècle s’offrent une seconde vie. Et le résultat est sublime !
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