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Notre-Dame : les failles de sécurités révélées

Par Jade

Après l’émotion vient l’heure de l’enquête… Et c’est le Canard Enchaîné, dans son édition de mercredi, qui pointe différentes failles humaines et techniques pouvant être envisagées comme pistes pour déterminer les origines et conséquences de l’incendie de Notre-Dame.

Incendie de Notre-Dame : à qui la faute ?

C’est une question qui brûle les lèvres de nombreux français. Officiellement, la destruction partielle de la cathédrale demeure classée comme un accident de “destruction involontaire par incendie.” La Brigade criminelle a établi que l’origine du départ de feu était liée à un court-circuit. Reste à en découvrir l’origine…

Des journalistes du Canard Enchaîné ont questionné des responsables de la cathédrale à ce sujet, qui ont confirmé la présence de fils électriques dans les combles (une pratique interdite par les règles de sécurité) pouvant être exposés à des courts-circuits. Les trois cloches de la flèche, électrifiées depuis 2012, n’auraient selon le Canard pas été débranchées : elle tintaient encore 12 minutes avant le départ de l’incendie, à 18h04. Deux pistes à explorer d’après le journal.

Incendie-Notre-Dame-de-Paris-paris-zigzag — Crédit photo : Pierre Suu / Getty

Autre piste envisagée : l’erreur humaine. Le journal soutient que des ouvriers présents sur le chantier fumaient des cigarettes, une pratique également interdite. Sept mégots auraient été retrouvés. Quant aux dispositifs de sécurité, le Canard Enchaîné pointe aussi des failles : sur les deux vigiles requis par le plan incendie, mis en place par la direction régionale des affaires culturelles, seul un homme était présent de 8 heures à 23 heures.

paris-incendie-de-notre-dame-paris-zigzag — Crédit photo : Ville de Paris

Enfin, une question subsiste : pourquoi l’incendie a été identifié officiellement 35 minutes après la première alerte du détecteur de fumée de la cathédrale ? Lorsqu’une première alarme aurait retenti cinq minutes après le déclenchement du détecteur de fumée, un régisseur et un agent de sécurité de la cathédrale, déployés sur les lieux indiqués par un employé du PC sécurité de la société Elitys, n’auraient tout d’abord pas trouvé quelconque trace de départ de feu. Il sera correctement localisé plus tard (trop tard ?) à la base de la flèche. Encore une fois, la question de la responsabilité humaine dans l’enchaînement des événements reste floue.

incendie-notre-dame-paris-zigzag — Crédit photo : Thomas Samson / AFP

Si ces affirmations sont à prendre avec des pincettes compte tenu de l’avancée de l’enquête, les révélations du Canard Enchaîné n’éteindront certainement pas le feu des questions qui persistent quant aux raisons de l’incendie de Notre-Dame…