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On en sait plus sur les découvertes archéologiques faites dans la cathédrale Notre-Dame !

Par Romane Fraysse

En mars dernier, nous vous parlions des trésors archéologiques découverts sous le dallage de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Et c’est ce 15 avril, trois ans après le spectaculaire incendie qui a ravagé sa flèche, que l’Institut national de recherche archéologique préventive (Inrap) a présenté le « bilan exceptionnel » de fouilles menées jusque-là dans le monument.

Des découvertes historiques pleines de mystères

La fouille s’est étendue sur une surface de 120m2 durant deux mois, et a permis à ce jour de découvrir deux sarcophages plombés et un somptueux jubé polychrome dont tout le monde parle.

Cette clôture monumentale datant de 1230 séparait le chœur de la nef, et fut détruite sous Louis XIV. Bien que certains fragments aient été découverts par Viollet-le-Duc, la fouille a depuis permis de déceler plusieurs éléments lapidaires enfouis dans la zone est du transept. « Ce sont plusieurs centaines d’autre éléments, allant de quelques dizaines de grammes à près de 400 kg, qui ont été retrouvés » précisent les équipes. Il s’agit de fragments de visages, mains, pieds, drapés, décors végétaux et même une cathédrale miniature, permettant de « reprendre complètement l’étude du jubé » selon Christophe Besnier, responsable des fouilles. Et contrairement à ceux conservés au Louvre, ceux-là « frappent par leur polychromie d’une qualité exceptionnelle, les couleurs se superposant parfois avec des rajouts, des réparations, l’application de feuilles d’or ».

Concernant les sarcophages en plomb, dans le plus singulier d’entre eux, une caméra endoscopique a permis de révéler « la présence de restes végétaux sous la tête du défunt, peut-être des cheveux, du textile, ainsi que de la matière organique sèche. Le plomb devrait a priori nous assurer un corps aux restes bien conservés », précise Dominique Garcia, président de l’Inrap. La fouille a aussi fait resurgir du mobilier céramique datant du XIVe siècle.

Des analyses restent donc à mener sur les vestiges organiques, les traces d’ADN, les matériaux découverts, et même un mystérieux mur plus ancien qui serait bien différent de l’édifice gothique qui l’accueille… Avec tous ces mystères, les archéologues espèrent pouvoir poursuivre leurs fouilles, tandis que les responsables du chantier pensent surtout à respecter la date de réouverture du monument, prévue en 2024.

Notre Dame le 28/3

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Image à la Une : Jubé, tête – © Denis Gliksman, Inrap