Savez-vous qu’en plein cÅ“ur de Paris, vous pouvez tomber nez à nez avec une oasis luxuriante grimpant sur un immense mur ? Pour découvrir cela, il suffit de se rendre dans le 2e arrondissement, au croisement de deux rues…
Promenade à SentierÂ
Le quartier qui nous intéresse est particulièrement connu pour avoir été le centre parisien de l’activité textile dans les années 1980. En effet, il y a quelques décennies de cela, les rues de Sentier étaient envahies de grossistes, d’ateliers de tailleurs, de distributeurs, de maroquineries ou de merceries. Cette atmosphère est notamment évoquée par Balzac dans Le Bal de Sceaux, ou par Céline dans Mort à crédit, où le personnage principal vient se former dans l’un des commerces du quartier. Néanmoins, l’industrialisation progressive du secteur met fin à de nombreux petits métiers, et Sentier séduit désormais un grand nombre de start-ups et de restaurateurs dans ses jolies rues historiques.
Une oasis dans la villeÂ
C’est en déambulant dans ce quartier du 2e arrondissement de Paris que l’on tombe sur une splendeur végétale à l’angle d’une rue. En effet, c’est au croisement de la rue d’Aboukir et de celle des Petits Carreaux que l’on se surprend d’apercevoir une vaste oasis contre la façade d’un immeuble ! En effet, cette végétation de 250 mètres carrés de superficie évolue ici depuis 2013. On y trouve 7 600 plantes comprenant 237 espèces différentes, dont des ficus, des géraniums, des fuchsias ou des bergenias qui apportent une vive palette de couleurs aux immeubles gris.
Un immense mur végétal
Cette surprenante oasis urbaine, on le doit à un paysagiste du nom de Patrick Blanc. Ce nom ne vous dit sûrement rien, pourtant ce créateur de mur végétal est intervenu sur de nombreux lieux emblématiques de la capitale, à l’instar de la Cité des Sciences ou du musée du quai Branly – Jacques Chirac. C’est en 2013 que celui-ci s’est lancé dans ce vaste projet au 83 rue d’Aboukir, en accord avec le propriétaire et la mairie du 2e arrondissement.
Il n’a fallu attendre que trois mois pour voir le long mur gris entièrement recouvert de plantes vertes, brunes et jaunes. Désormais, l’oasis d’Aboukir envahit l’intégralité de la façade, en restant toujours aussi luxuriante. Cela est notamment dû à un entretien particulier, comprenant un arrosage automatique toutes les quatre heures et un élagage annuel pour ne pas que cette jungle vienne envahir tout le quartier. C’est en tout cas l’occasion de profiter d’un espace vert dans le 2e arrondissement, qui a l’originalité de s’étendre sur un sol vertical !
Oasis d’Aboukir
40 rue des Petits Carreaux, 75002 Paris
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Image à la une : L’Oasis d’Aboukir à Paris, © Yann Monel