Parmi le groupe des photographes humanistes, Édouard Boubat se démarque par la sensibilité de ses clichés, dans lesquels on assiste à des instants poétiques au sein des villes.
Il réalise ses premières photos à ParisÂ
Après avoir passé ses premières années à Montmartre, Édouard Boubat entre à l’école Estienne en 1937 pour se former à la photogravure et apprend à développer des pellicules. Passionné par les images, il s’achète son premier appareil photo, et photographie chaque jour les rues de Saint-Germain avec leurs commerçants, leurs passants, des enfants en train de jouer. En 1947, son cliché La petite fille aux feuilles mortes reçoit le prix Kodak.
Il immortalise son amoureuse Lella F.
Impossible de parler d’Édouard Boubat sans évoquer Lella F. Cette étudiante en dessin, également amie de sa sÅ“ur, est l’une de ses rencontres les plus marquantes. Il qualifie leur histoire d’amour d'”aventure poétique”. Celle-ci est illustrée par une série de tendres portraits de la jeune femme dont le nom demeure mystérieux.
Il est l’un des photographes humanistes
À Paris, mais aussi lors de ses reportages à l’étranger, Édouard Boubat cherche à capturer des instants de vie poétiques dans les choses du quotidien. En cela, il s’éloigne de certains photographes humanistes, qui cherchaient à capter une réalité sociale ou un Paris d’antan. À ce sujet, lui-même dira : “Je crée avec ce qu’on me donne. Si je ne vais pas de l’autre côté de la terre, je peux photographier la fleur du jardin, un peu de lumière au pied de ma fenêtre ou ma chaise de paille”.
Il collabore avec des écrivains
Publié dans des revues de prestige, comme US Camera, il finit par rejoindre l’agence Rapho et travaille en indépendant. Photographe confirmé, il collabore avec de nombreux écrivains tels que Marguerite Duras, Michel Tournier ou Antoine Blondin, et réalise aussi des portraits d’artistes, de romanciers et de cinéastes.
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Image à la une : Le pont Louis-Philippe, Paris, 1999