Connu pour ses scènes de genre durant la Belle Époque, le peintre Jean Béraud a participé activement à la vie artistique de la capitale au XIXe siècle.
Il est né à Saint-Pétersbourg
Jean Béraud et sa sœur jumelle Mélanie voient le jour à Saint-Pétersbourg, le 12 janvier 1849, au sein d’une fratrie déjà composée de deux enfants. Leurs parents sont pourtant tous deux français. Leur présence en Russie s’explique sûrement parce que le père, sculpteur, travaillait sur le chantier de la cathédrale Saint-Isaac. Mais après le décès de ce dernier en 1853, la mère et les autres enfants rentrent à Paris.
Il est l’élève de Léon Bonnat
Installé avec sa famille à Paris, Jean Béraud fait ses études au lycée Bonaparte, puis entre à l’École des beaux-arts de Paris pour apprendre la peinture dans la classe de Léon Bonnat. En 1872, il commence alors à exposer au Salon, et quatre ans plus tard, acquiert une certaine renommée avec son tableau Le Retour de l’enterrement. En plus des Salons, l’artiste illustre des ouvrages, comme la pièce Le Rêve d’un Viveur de Jean-Louis Dubut de Laforest, pour laquelle il réalise un dessin intitulé Le Viveur, en 1883.
Il a peint des scènes de la Belle Époque
Aujourd’hui, Jean Béraud est surtout connu pour les nombreuses scènes de genre qu’il a peint durant la Belle Époque à Paris. Ses nombreuses toiles dépeignent le milieu bourgeois friand des nouveaux lieux de divertissement que sont les théâtres des boulevards, ou les restaurants gastronomiques. À côté de cela, il peint les petits métiers, l’ambiance des bistrots ou de simples scènes de rue dans le Paris d’Haussmann.
On lui doit 200 portraits
Au-delà de ses scènes de genre, Jean Béraud a peint près de 200 portraits, ainsi que quelques tableaux religieux – comme La Madeleine chez le Pharisien, que l’on peut voir au musée d’Orsay – ou des tableaux traitant de sujets sociaux – comme Les Fous, exposé au Salon de 1885.
Il a cofondé la Société nationale des beaux-arts
Avec les artistes Auguste Rodin, Ernest Meissonier et Pierre Puvis de Chavannes, Jean Béraud a cofondé la Société nationale des beaux-arts en 1890. Surnommée “La Nationale”, celle-ci est à l’origine d’un salon annuel, dénommé le Salon du Champ-de-Mars, qui a permis à de nombreux artistes modernes d’exposer.
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Image à la une : Jean Béraud, Sortie des ouvrières de la maison Paquin, vers 1900