Après vous avoir dévoilé la splendide pâtisserie fine de la rue Mouffetard, nous vous invitons à découvrir une adresse sucrée des plus étonnantes : venir à l’Osmanthe, c’est surprendre ses papilles et découvrir l’univers délicat d’une jeune cheffe d’origine chinoise pleine de talent et d’inventivité. Une pépite bien gardée par les habitants du quartier !
L’Osmanthe, un mariage franco-asiatique des plus réussis
C’est une petite boutique aux grandes baies vitrées nichée au coeur de la discrète rue Tourneux, à deux pas de la fourmillante place Daumesnil : la première fois, on passe devant sans même se rendre compte que c’est bien une pâtisserie qui a pris ses quartiers ici ! Et pourtant, au second passage, on distingue depuis l’extérieur un petit laboratoire où s’activent de jeunes pâtissiers en formation. Dressages minute, pochages délicats, glaçages miroirs, en un coup d’oeil, on sait qu’il faut franchir la porte du lieu pour découvrir quels desserts sont proposés ici. Déjà un bon indice de qualité.
Derrière l’Osmanthe officie Fang Jin, fascinée par l’excellence de la pâtisserie française et passée par l’école Le Cordon Bleu. Dès l’ouverture de sa pâtisserie en 2012, la jeune femme qui avait à son arrivée en France découvert avec délice le Paris-Brest ne compte pas ses heures. Au milieu des fraisiers, tartes au citron et autres macarons tout à fait maîtrisés, elle commence à glisser petit à petit ses propres créations, en puisant dans des saveurs exotiques en provenance d’Asie.
Des créations de haute volée
Parmi ses plus belles réalisations, un opéra au matcha et un  saint-honoré au sésame noir qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans la capitale. Y plonger sa cuillère nous emmène en extrême-orient. Les parfums sont subtils et travaillés, les crèmes aériennes.
Fang a aussi un certain faible pour les entremets de saison : elle en propose plusieurs à sa carte, parmi lesquels le sensuel tasha (biscuit joconde, mousse au litchi et à la rose, litchi frais) le cara, en forme d’ananas (coco, ananas et caramel) ou encore le majestueux tutu, aux allures de tenue de danse  associant le pamplemousse au litchi. À l’automne puis à l’hiver, on se régale d’une tarte aux figues fraîches, d’un mont blanc dressé comme une fleur ou d’une tarte dôme vanille, citron et kumquat.
La pâtissière et son équipe réalisent notamment à la demande des pièces montées, gâteaux de fêtes et autres créations personnalisées,  magnifiquement décorées.
À la différence des pâtisseries asiatiques du quartier japonais du 1er arrondissement, L’Osmanthe lie deux traditions culinaires à prix raisonnables (entre 3 et 6 euros le gâteau). Aller chercher son goûter dans cette petite pâtisserie à la devanture noire laquée vous transporte comme peu de pâtisseries parisiennes le font. L’association de la maîtrise technique de la pâtisserie française aux parfums de l’Asie est assurément un mariage des plus heureux. Vous auriez bien tort de ne pas venir à la noce !
Pâtisserie l’Osmanthe
8 rue Tourneux, Paris 12
Ouvert du mercredi au dimanche de 10h à 20h (19h le dimanche)
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Crédit photo de Une : Instagram @losmanthe