On connait bien évidemment le parcours incroyablement brillant et lumineux de Simone de Beauvoir, amie-amante de Sartre, qui formèrent tous deux l’un des couples les plus mythiques de Paris.
C’est grâce au Deuxième Sexe, publié en 1949, qu’elle bouleverse le sort de nombreuses femmes : une révolution s’opérait. Elle y évoque la condition féminine, la domination de la femme, le tabou de l’avortement : on ne naît pas femme, on le devient.
Soulagement pour les femmes mais catastrophe pour bon nombre d’hommes ! Albert Camus parle d’une « insulte au mâle latin », François Mauriac déclare « Nous avons atteint les limites de l’abjecte. » On parle d’un manuel d’égoïsme érotique rempli de hardiesses pornographiques !
Mais leurs hurlements paniqués seront bien faibles comparés aux bouleversements positifs et aux verrous débloqués que provoque Le Deuxième Sexe.
Cet ouvrage, Simone de Beauvoir l’écrit depuis son petit trois pièces, au 11 rue de la Bûcherie dans le 5e arrondissement, où elle s’installe en 1946 après avoir vogué d’hôtel en hôtel.
C’est à cette même adresse du Quartier Latin qu’elle écrira son roman à clé quasi biographique pour lequel elle obtient le Goncourt de 1954 : Les Mandarins.
Une adresse parisienne spectatrice de ses succès mais aussi de ses amours… C’est en effet ici qu’elle accueillera (bien qu’étant tout de même lié par un « amour nécessaire » à Sartre) Nelson Algren puis Claude Lanzmann disparu en juillet 2018.
Un dernier amour passionnel et fusionnel puisqu’ils habiteront ensemble à partir de 1955 rue Victor-Schoelcher dans le 14e arrondissement.
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