fbpx

Il y a 100 ans, à quoi ressemblait le village olympique des Jeux de Paris ?

Jeux Olympiques Paris © Ville de Paris
Par Alexandre M

C’est LE grand rendez-vous que les Parisiens et Français attendent, après des années de communication et de préparation. Du 26 juillet au 11 août prochain, la Ville Lumière accueillera l’événement sportif le plus médiatisé et le plus regardé au monde : les Jeux Olympiques d’été. Un événement qui est déjà dans toutes les têtes, à mesure que la cérémonie d’ouverture se rapproche à grands pas. Une fierté également pour la Ville de Paris qui fait partie des rares privilégiés à travers le monde à accueillir à nouveau cette mythique compétition multisports. 

https://f.info.pariszigzag.com/f/p?q=n4l6TIJ-xaXwmPcVukeg0JIv3j35jY1Hp2d9b9w0MxToUZjbYmkjQJFGucEje1zlUsrplyzy9fTMEuGtw5Uuk4PoGLToiAdX7q7gCE5Ygds9xBhdFqorr2qPLhut1rdkUQO0aAGCidqra1GnWkoTHPimgWFOY7qWJPEXp_zcUbNP0UkwaMecwb0zO5uuH0rpRjwOw5fN0JrNnvIqari3wp9gPUvD1NMV1aFunX5bGC1780yCJ0nq4OqSUdUqIc4l

Un village 2024 qui deviendra ensuite un quartier résidentiel

Ni une, ni deux, il s’agira tout simplement de la troisième fois que Paris sera la ville-hôte des Jeux Olympiques d’été, bien que quelques disciplines soient cette année organisées dans d’autres villes de France. Après une première organisation en 1900, la capitale avait en effet été le théâtre des Jeux Olympiques d’été de 1924. Hasard ou non, il aura donc fallu attendre 100 ans pour revoir la flamme olympique fouler le sol français. Une organisation qui n’aura bien entendu plus rien à voir avec la dernière fois, ne serait-ce que par le nombre de délégations participantes. Au total, 205 nations et l’équipe olympique des réfugiés du CIO ont été représentées à Tokyo 2021 et donc au village olympique. Outil essentiel au bon fonctionnement de l’événement, le village olympique sera bien entendu au programme des Jeux de 2024, et il faudra pour cela se rendre à 7 km au nord du centre de Paris, sur les communes de Saint-Denis, de l’Île-Saint-Denis et de Saint-Ouen, à moins de cinq minutes du Stade de France. Question écologique oblige, 7 des 51 hectares qu’il couvre seront dédiés aux espaces verts, avec notamment un parc public et quelque 9 000 arbres et arbustes plantés dans le village. Celui-ci sera donc la “maison” de centaines d’athlètes cet été, avant de se transformer un an plus tard en centre de logements pour 6 000 nouveaux habitants. Fini l’éphémère, le but étant de pérenniser dans le temps ces installations, pour prolonger un peu plus le souvenir des Jeux.

Le village olympique de 2024, parti pour durer © Solidéo
Le village olympique de 2024, parti pour durer © Solidéo

Le premier village olympique de l’histoire des Jeux est né aux portes de Paris

En attendant de savoir qui seront les vedettes de ces JO 2024, une chose est sûre : les différences seront majeures avec la dernière fois que les Jeux se sont tenus à Paris. Au-delà des moyens ou des technologies, l’une des grosses différences entre les deux éditions concerne bien entendu le fameux village olympique. Pour la petite histoire, c’est d’ailleurs pour les Jeux de 1924 qu’est le premier village olympique de l’histoire, suite à une règle instaurée un an plus tôt. Créée pour les Jeux olympiques, il s’agit d’une structure située dans la ville les accueillant ou à proximité, pour héberger toutes les délégations dans un même lieu. Selon la règle, “le comité organisateur des Jeux olympiques est tenu de fournir aux athlètes des logements, des objets de couchage et de la nourriture, à un prix forfaitaire qui devra être fixé préalablement par tête et par jour”. Ce n’est donc pas à Paris, mais à Colombes, que le premier village olympique des Jeux modernes voit le jour. Avec une problématique en tête : comment héberger des centaines d’athlètes sur un tout petit périmètre ? C’est ainsi qu’une soixantaine de baraquements en bois sont installés non loin du stade olympique, plus tard connu sous le nom d’Yves-du -Manoir, qui accueille l’événement sportif. Si la question de loger les athlètes est réglée, qu’en est-il des visiteurs ? Tandis que la hausse exponentielle des locations ou la réquisition de logements étudiants ont fait polémique ces derniers mois, ces mêmes questions suscitaient l’indignation en 1924. Il fut en effet rapporté que certains hôteliers n’hésitaient à faire grimper les prix tandis que d’autres expulsaient sans vergogne les locataires présents, beaucoup étant des étudiants.

Un village historique en 1924 mais pas forcément inoubliable

Au-delà de l’aspect pratique de loger tous les athlètes, ces maisonnettes avaient surtout pour objectif de rassembler tous les participants en un même lieu, au sein d’un petit village qui possédait son propre bureau de poste, son bureau de change, ainsi qu’un restaurant. Pour rendre ce premier village encore plus historique, les organisateurs de l’époque ont promis des conditions optimales pour les délégations. Mais force est de constater que les paroles ont été plus belles que les actes. Les critiques sont cinglantes, comme l’écrit ce journal : “Les chambres seront groupées en pavillons ayant une cour intérieure et une entrée particulière. Ces pavillons pourront recevoir de 50 à 150 athlètes. Si, par hasard, vous allez un jour à Colombes, jetez un coup d’œil sur ces “palaces” et vous aurez l’impression des cagnas qu’on établissait pendant la guerre, aux gares d’embranchement”. Même son de cloche concernant la cuisine, qui était pourtant annoncée “conforme aux goûts et habitudes de chaque nation” mais qui est tout simplement qualifiée de “déplorable”. Où l’on comprend mieux pourquoi la délégation anglais préfère faire appel à un cuisinier local, tandis que les Américains boudent tout simplement ce village olympique, et préfèrent s’installer au château de Rocquencourt dans les Yvelines. Démonté juste après les Jeux de 1924, qui voient cette future star d’Hollywood triompher, le village olympique de Colombes aura au moins le mérite d’avoir laissé, pas toujours en bien, une trace majeure dans l’histoire de la compétition la plus prestigieuse de tous les temps.

Le village olympique de Colombes © Getty - Topical Press Agency / Pigiste
Le village olympique de Colombes © Getty – Topical Press Agency / Pigiste

 

À lire également : La première “Dame de fer” se trouve bien à Paris, mais il ne s’agit pas de la tour Eiffel !

Image à la une : Jeux Olympiques Paris © Ville de Paris

https://f.info.pariszigzag.com/f/p?q=n4l6TIJ-xaXwmPcVukeg0JIv3j35jY1Hp2d9b9w0MxToUZjbYmkjQJFGucEje1zlUsrplyzy9fTMEuGtw5Uuk4PoGLToiAdX7q7gCE5Ygds9xBhdFqorr2qPLhut1rdkUQO0aAGCidqra1GnWkoTHPimgWFOY7qWJPEXp_zcUbNP0UkwaMecwb0zO5uuH0rpRjwOw5fN0JrNnvIqari3wp9gPUvD1NMV1aFunX5bGC1780yCJ0nq4OqSUdUqIc4l