Lorsqu’on se balade dans Paris, et malgré la beauté incontestable de la ville, on peut ressentir comme un sentiment de… déjà-vu. Chaque rue, chaque avenue et chaque immeuble se ressemblent… Pourtant, certaines façades sortent de l’ordinaire et disposent parfois d’une histoire exceptionnelle… Ainsi, Paris Zigzag et Zefir ont décidé de vous faire découvrir 2 fois par mois les plus belles façades de Paris !
Une avenue de toute beauté
Donnant directement sur la place de l’Étoile, l’avenue Mac-Mahon peut déjà étonner par son nom : pas commun, en France, un nom de famille qui commence par la particule Mac. En fait, il provient de Patrice de Mac Mahon, 3e président de la IIIe République française dont la famille est venue s’installer en France fuyant la Glorieuse Révolution ayant touchée l’Irlande entre 1688 et 1689. Cette avenue, comme toutes celles entourant l’arc de Triomphe, est l’une des voies les plus riches de Paris et qui possèdent énormément d’anecdotes…
Le cinéma Mac Mahon, par exemple, haut lieu du septième art est installé au n°5 depuis 1938. C’est aussi à l’angle de cette avenue et de la rue Troyon qu’Édith Piaf se fait repérer par Louis Leplée en 1935. Plusieurs immeubles attirent aussi l’attention, tels que le n°17 et sa façade Art déco, ou encore le 18 bis et sa crèche installée dans une bâtisse réalisée en 1897 et beaucoup plus basse que les autres immeubles. Il est est un, situé un petit peu plus bas, qui attire encore plus l’attention que ses congénères…
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Un immeuble magnifique et une histoire farfelue
Timidement caché dans la contre-allée de l’avenue Mac-Mahon, le n°29 est un trésor d’architecture d’inspiration orientale et de Renaissance italienne. Ses détails font de cet immeuble une perle rare dans la capitale. Lorsque Francisco Henriquez de Zubiria, éminent vice-champion olympique de tir à la corde aux Jeux de 1900, décide de se faire construire un immeuble pour son retour triomphant à Paris, il fait appel à l’architecte Georges Massa pour imaginer un édifice qui lui ressemble, à savoir une bâtisse exubérante, qui ne se fond pas dans la masse. Deux ans plus tard, l’immeuble est érigé au 29 de l’avenue Mac Mahon sur deux étages avant d’être agrémenté de trois étages supplémentaires l’année suivante, en 1903.
C’est un immeuble respectant, dans un certain sens, la logique haussmannienne : pierres de taille et symétrie sont du rendez-vous. Cependant, dès le premier coup-d’œil, on s’aperçoit de sa singularité au milieu ses voisins. Lourds bossages, murs de refend, baies cintrées au deuxième étage : tous les détails sont réunis dans un seul et même immeuble. Inspiré de la Renaissance Italienne et de l’Orient, le foisonnement décoratif, grâce, en partie aux superbes mascarons, donnent toute sa complexité et son cachet à l’immeuble. L’histoire ne s’arrête pas là car, en 1906 s’y installe le Modern-Club, une association dont le but est de promouvoir les arts, la littérature, et le sport. Mais, l’année suivante, une demi-centaine de personnes est arrêtée. Et pour cause : l’association était en fait un prétexte pour jouer à des jeux d’argent et de hasard illégaux. Puis, le 29 avenue Mac-Mahon devient un hôtel, avant de prendre son rôle d’aujourd’hui, à savoir un office notarial. Ah, Paris et ses histoires secrètes…
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Photo à la Une : Détails du 29 avenue Mac Mahon © Wikicommons