Confinements, quasi-absence de touristes étrangers pendant la période estivale, crainte du coronavirus par les potentiels visiteurs… Les grands musées parisiens, du Louvre en passant par le musée d’Orsay ou le centre Pompidou, ont connu une baisse de fréquentation et des pertes financières record en 2020.
Une baisse de fréquentation de 70%
76% pour le musée d’Orsay, 78% pour le musée de l’Orangerie, 72% pour le centre Pompidou. Les premiers chiffres de fréquentation des grands musées parisiens viennent de tomber et le constat est glaçant : toutes ces institutions, très prisées des touristes étrangers, ont subi une chute de leur fréquentation d’au moins 70%.
Fermé quasiment la moitié de l’année, le musée du Louvre a enregistré une baisse de fréquentation de 72%, passant de 9,6 millions de visiteurs en 2019 à 2,7 millions de visiteurs en 2020. Le musée essuie une perte de recettes de près de 90 millions d’euros, a annoncé l’institution parisienne ce vendredi 8 janvier. Même constat du côté du Centre Pompidou qui n’a enregistré que 912 803 visites en 2020, contre 3,27 millions de visites l’année précédente. “En 2020, le Centre Pompidou n’aura ainsi été ouvert que 167 jours contre 309 en 2019 et ce avec des jauges réduites de 30 à 50% selon les espaces“, précise le musée dans un communiqué publié jeudi 7 janvier. Le musée d’Orsay (-76%) et celui de l’Orangerie (-78%) n’échappent pas à cette chute record de la fréquentation.
Le numérique au secours des musées
En 2020, les musées parisiens se sont tournés vers le numérique et ont développé de nombreux nouveaux contenus : le Centre Pompidou a par exemple lancé un nouveau site au contenu nettement plus développé, le Musée d’Orsay a lancé plusieurs podcasts, le musée du Louvre a donné accès à de nombreuses visites virtuelles et retransmis un concert de David Guetta en direct de sa pyramide le soir du réveillon, etc. Mais si ces contenus numériques permettent aux institutions de garder le contact avec leurs visiteurs, ils ne remplissent pas les caisses des musées, et pour cause : la plupart d’entre eux sont gratuits !
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