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Inhabité depuis 2015, un chef d’oeuvre Art nouveau part en quête de nouveaux locataires

Par Cyrielle

C’est l’un des plus beaux hôtels particuliers de l’Ouest parisien : niché au numéro 60 de la rue Jean de la Fontaine (16e arrondissement), l’Hôtel Mezzara, du nom de celui qui a fait construire l’édifice au début des années 1910, recherche de nouveaux locataires… pour cinquante ans !

Un édifice représentatif du mouvement Art nouveau sans hôtes depuis 2015

Classée aux monuments historiques, cette immense bâtisse de 859 mètres carrés sur 2 étages possède un jardin de presque 800 mètres carrés et est l’un des grands chefs d’oeuvre d’Hector Guimard : derrière sa grille ornée de ronces en fonte, on découvre une façade composée de balcons et garde-corps en arabesques et entrelacs d’inspiration végétale ; à l’intérieur, ce sont un vitrail zénithal, un escalier monumental et une multitude de détails Art nouveau tout en courbes et couleurs qui se déploient. Mais depuis 2015 – date de la fermeture du foyer d’étudiantes qui y était installé – la bâtisse est vide d’habitants.

Une offre de location prévue pour mettre en valeur le bien

L’édifice vient donc d’être mis, non pas en vente, mais en location. Interrogée par le Parisien, Christine Paillon, chef du service local de la ville de Paris, précise qu’il « s’agit d’un bail emphytéotique administratif de valorisation, un bail conçu pour mettre en valeur ce bien ». Autrement dit, tout le monde ne pourra pas déposer son dossier de candidature : propriété de l’État par le biais du Ministère de l’Éducation, l’édifice ne sera loué qu’à une personne, un groupe ou une société qui pourra « permettre à l’œuvre d’Hector Guimard de recouvrer son lustre » pendant cinquante ans. Le nouveau locataire de l’édifice devra le remettre en état, l’entretenir et le mettre en valeur pendant toute la durée de la location.

Pour satisfaire l’appel d’offres, les candidats doivent ainsi proposer un projet solide, financièrement et culturellement. Parmi les impératifs, l’obligation d’ouvrir le lieu au public au moins cinq jours par an et un contrôle régulier, par des contrôleurs extérieurs, de l’état de l’édifice. Un sacré cahier des charges qui pourrait néanmoins déboucher sur quelque chose de très intéressant pour nous : un nouveau musée ! Et pourquoi pas un musée sur l’Art nouveau ou sur Hector Guimard ? Avec son ami Lavirotte, Hector Guimard est connu pour être l’un des grands maîtres de l’Art nouveau à Paris grâce à ses constructions aménagées dans le 16e arrondissement, comme le Castel Béranger ou, évidemment, grâce aux édicules Guimard du métro.

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