Un projet qui tombe à l’eau. Ce lundi 3 janvier 2022 et quelques jours après la réunion du 28 décembre dernier, le conseil d’administration de Paris La Défense a décidé à l’unanimité la désapprobation du projet de promesse de vente pour la réalisation des tours jumelles Hermitage Plaza. Le promoteur russe à l’origine du projet, Emin Iskenderov, avait jusqu’au 31 décembre dernier pour faire signer les promesses de vente à l’issue d’une procédure de médiation conduite sous l’égide du tribunal judiciaire de Nanterre.
Un projet initialement attendu pour les Jeux Olympiques de Paris 2024Â
Lancé en 2007, ce projet de tours jumelles dessinées par l’architecte britannique Sir Norman, prévoyait deux gratte-ciels de 320 mètres de haut dans le quartier de La Défense. Il devait comporter des résidences de luxe, des bureaux, des hôtels, des grandes surfaces commerciales et une galerie d’art, afin de remplacer les immeubles de la résidence des Damiers, construits en 1974. Le tout pour un coût total estimé à 2,8 milliards d’euros. Tout devait être prêt d’ici aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Cependant, depuis 2007 et la signature d’une promesse de vente entre le bailleur social Logis Transports, propriétaire des murs et la société Hermitage, cette opération fait l’objet d’une bataille judiciaire avec les habitants de l’immeuble qui ne souhaitent pas laisser leur logement.
Une absence de garanties financières et techniquesÂ
Conséquence, le conseil d’administration de Paris La Défense a finalement estimé dans un communiqué que la situation ne permettait pas de conclure une transaction “dans des conditions acceptables pour l’établissement public, eu égard notamment à l’absence de garanties financières et techniques fournies par le porteur de projet.”  Déjà , en juin 2018, l’ancien patron de Paris La Défense Patrick Devedjian (mort en mars 2020) avait émis, dans un entretien aux Echos, “de sérieux doutes sur la capacité du groupe à financer et réaliser un projet aussi ambitieux.”Â
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Crédit photo : Paris ZigZag
 Kevin Sonsa-Kini