Perché sur son éperon rocheux comme beaucoup d’anciennes cités médiévales, ce superbe village isolé et bordé par un ravin abrupt est considéré comme l’un des plus beaux villages perchés de France. Situé au cœur des Alpes-Maritimes, il a aussi la spécificité de se trouver sur un site classé. Un véritable trésor de notre patrimoine que nous vous emmenons découvrir.
Une architecture médiévale pleine de charme
Perché à 376 m d’altitude au milieu des pins et des oliviers, ce tout petit village de l’arrière-pays niçois aux façades de pierre ocre offre un vrai voyage dans le temps. Son architecture médiévale lui donne un charme fou. C’est simple, c’est le genre de village dans lequel on se promène d’un pas lent, le regard qui butine pour ne rien manquer tant tout y est joli : ses maisons en pierre serrées les unes contres les autres, “en nid d’aigle“, qui servaient autrefois de remparts à l’ancien château, ses ruelles pentues, ses escaliers en calade (pavées de galets), ses nombreux passages voûtés, son four à pain communal…
Dès l’entrée du village, on franchit le passage de l’ancienne porte d’entrée de l’ancienne forteresse pour arriver sur sa jolie place bordée de quelques platanes centenaires. On y trouve une jolie fontaine de 1800, inscrite au titres des Monuments Historiques, dont l’installation changea la vie des villageois qui allaient jusqu’alors s’approvisionner en eau à trois sources proches. Au pied du village se trouve aussi la modeste chapelle Notre-Dame des Sept Douleurs, aussi appelée Chapelle des Pénitents Blanc. Construite au XVe siècle, elle abrite de superbes fresques du peintre piémontais Giovanni Canavesio.
Un petit village perché
Prévoyez de bonnes chaussures pour rejoindre le haut du village car ça grimpe un peu ! Mais la vue qui vous y attend, sur les montagnes alentour et la vallée du Paillon de l’Escarène, vaut bien quelques efforts. Et pas seulement la vue d’ailleurs, puisque c’est aussi là que se trouve l’église paroissiale Saint-Sauveur, autrefois appelée église de la Transfiguration, avec son intérieur baroque.
Un édifice qui, non seulement se situe à l’emplacement exact de l’ancien château fortifié, mais utilisa aussi ses vestiges. En effet, au XIIe siècle, le donjon carré se changea en clocher d’église ! Il fut toutefois reconstruit au début du XIXe siècle dans une forme octogonale, et les ardoises remplacèrent alors les tuiles vernissées. À côté de l’église se trouve l’ancienne école, fermé depuis 1956, dans laquelle on peut admirer une fresque réalisée en 1952 par le peintre local Charles Rocher de Gérigné.
Peillon, petit bijou de l’arrière-pays niçois
Situé à 15 km de Nice, ce charmant village de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur fut renommé à plusieurs reprises au cours de son histoire. D’abord Guauceranus de Pellom en 1150, il se changea en castro de Peliom en 1252, pour devenir Villa Pellono en 1388. Officiellement nommé Peglione jusqu’en 1860, c’est lors de son rattachement définitif à la France que le village prit alors son nom actuel : Peillon.
Aujourd’hui, ses 1500 habitants sont répartis sur les six hameaux que compte la commune : Châteauvieux, Sainte-Thècle, le Moulin, Les Novaines, et Borgheas, où se situe d’ailleurs l’une des visites à ne pas manquer, celle du moulin à huile de la famille Guido. Une véritable institution familiale lancée en 1991 et reprise en 2005, qui met l’huile d’olive à l’honneur. De nombreuses randonnées sont également possible au départ de Peillon, pour profiter de ce cadre naturel si paisible et ressourçant.
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Photo en Une : Peillon © AdobeStock_Rolf
Mélina Hoffmann