Impressionniste, plus réaliste que ses camarades, Gustave Caillebotte a peint l’architecture moderne du Paris haussmannien à travers ses figures populaires et bourgeoises, tout en s’adonnant à d’autres activités comme la construction de bateaux et la philatélie.
Une jeunesse à Yerres
Né en 1848, Gustave Caillebotte grandit dans une famille aisée, enrichie par l’activité de son père consacrée à la vente de draps aux armées de Napoléon III. Sans nécessité de gagner sa vie, le jeune homme passe une des années heureuses dans la maison familiale d’Yerres. Celui-ci s’adonne alors à de nombreux loisirs, que sont le nautisme, la construction de bateaux, la philatélie (collection de timbres), ainsi que la peinture.
Peintre dans l’atelier de Léon Bonnat
Alors qu’il était destiné à faire carrière dans le droit, Gustave Caillebotte abandonne ses études pour se consacrer à la peinture. Celui-ci entre ainsi dans l’atelier du peintre Léon Bonnat, puis à l’École des Beaux-arts de Paris où il ne reste qu’un an. Avec l’héritage de son père, disparu alors qu’il n’avait que 26 ans, Caillebotte se consacre alors à son art sans préoccupations commerciales. Celui-ci commence alors à peindre une série de petits formats au sein de la région d’Yerres qui lui est chère.
Le Paris réaliste
Affilié aux impressionnistes, Caillebotte se différencie dans un premier temps du groupe par ses scènes réalistes qui représentent le travail des ouvriers. C’est notamment le cas des Peintres en bâtiment, ou de dans son tableau le plus célèbre, Les raboteurs de parquet. Cette toile est d’ailleurs refusée au Salon officiel de 1875 à cause de son sujet, qui n’est pas jugé digne du grand art.
Parmi les impressionnistes
Affilié aux impressionnistes, Caillebotte participe à leurs expositions lors des années 1876, 1877, 1879, 1880 et 1882, et aide financièrement le groupe dans leur organisation. Collectionneur, celui-ci achète également des toiles à Monet, Renoir, Pissarro ou Degas. À cette époque, il privilégie alors des scènes plus bourgeoises du Paris haussmannien, comme Le Pont de l’Europe ou Rue de Paris, temps de pluie qui met en lumière l’architecture linéaire conçue par le baron.
Un passionné de voile
En parallèle de sa carrière d’artiste, Caillebotte a mené d’autres activités toute sa vie : amateur de bateaux à voiles, il devient membre puis vice-président du Cercle de Voile de Paris, installé à Argenteuil. Plus tard, il crée même un chantier naval et dessine lui-même de nombreux modèles de bateaux qu’il construit et conduit.
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Image à la une : Gustave Caillebotte, Rue de Paris, temps de pluie, 1877