Sous son pinceau le Paris de la Belle Époque ressemble à un tourbillon festif, une ivresse continuelle parfois lugubre. De son atelier, des cabarets aux maisons closes, retour en adresses sur le Paris de Toulouse-Lautrec.
L’Atelier de Montmartre
Sitôt son bac en poche, le jeune aristocrate Henri Toulouse-Lautrec (1864-1901) est envoyé à Paris. C’est à Montmartre qu’il pose ses bagages. Il occupe un atelier lumineux au numéro 7 de la rue Tourlaque, très proche de la rue de Caulaincourt qui abrite de nombreux artistes à la même époque. Il y réalisera ses premiers tableaux.
Le jardin du Père Forest
Plus loin au numéro 1 de la rue de Caulaincourt, il se rend régulièrement chez le photographe le père Forest qui possède en plein maquis de Montmartre un jardin campagnard. Toulouse Lautrec inspiré par ses paires impressionnistes, souhaite lui aussi peindre sur le motif – en extérieur – et capturer l’évolution de l’ombre et de la lumière. Il réalise ainsi une dizaine de portraits de femmes qu’il fait poser parmi la verdure dans le jardin du père Forest.
Le Café du Rat Mort
Après une journée passée dans son atelier à retoucher ses œuvres, Toulouse-Lautrec se retrouve avec la bohème montmartroise au café le Rat Mort. En plein coeur de la Nouvelle Athènes, place Pigalle, le peintre immortalise sur sa toile la prostitution de luxe : les cocottes accompagnées de leur amant d’un soir dinent autour d’une coupe de champagne dans les salons privés.
Les Cabarets, le Moulin-Rouge et le Divan Japonais
Montmartre est alors le lieu de tous les plaisirs et excès de la capitale. Une myriade d’oeuvres d’Henri Toulouse-Lautrec raconte la vie au Moulin-Rouge et dans les théâtres et lieux de la scène culturelle montmartroise, comme le Moulin de la Galette ou le Divan Japonais. Celui qu’on appel “l’âme de Montmartre” met en scène dans ses peintures le quotidien de ces habitués.
La Fleur blanche, sa deuxième maison
Après une longue soirée festive, il se retire dans son appartement rue de Fontaine ou prend le chemin de la rue des Moulins où il a ses habitudes. Quand il passe la porte de la maison close La Fleur blanche on l’appelle “Monsieur le Comte “. Fasciné par les bordels, le peintre couche sur la toile le quotidien des prostituées et révèle avec elles une vision brute parfois violente de la réalité de l’époque.
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