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Savez-vous ce qui se cache derrière ces fausses façades d'immeubles éparpillées en plein Paris ?

Fausses facades Paris - 145 rue La Fayette
Par Melina

On vous parle régulièrement des superbes façades qui apparaissent çà-et-là au détour de rues parisiennes. Du célèbre immeuble Lavirotte, dans le 7ème arrondissement, qui a remporté le concours des “façades de Paris” en 1901, au somptueux immeuble art nouveau d’Ernest Herscher, au cœur du 16ème arrondissement, en passant par la sublime façade néo-baroque de l’immeuble Potin, dans le 2ème. Les façades dont nous vous parlons aujourd’hui passent souvent davantage inaperçu que celles que nous avons mentionnées, mais elles sont autrement particulières puisqu’elles sont factices ! On vous en dit un peu plus sur ces fausses façades d’immeubles à côté desquelles vous êtes forcément déjà passé !

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Paris, son architecture et ses trompe-l’œil

Si Paris est célèbre dans le monde entier, c’est avant tout pour son architecture, en grande partie façonnée par Georges Eugène Haussmann. Mais, au beau milieu de ces monuments et autres œuvres qui ornent la capitale, se tiennent également de véritables trompe-l’œil ! Des immeubles et façades qui, comme tant d’autres, semblent témoigner d’une époque, raconter une histoire, s’inscrire dans un courant architectural ou qui, le plus souvent, se fondent simplement dans le décor en toute modestie…

Fausses façades - 145 rue La Fayette ©Wikimedia Geralix
Fausses façades – 145 rue La Fayette ©Wikimedia Geralix

On compte environ une douzaine de ces immeubles disséminés dans la capitale. Et ils donnent en effet parfaitement le change avec leurs numéros de rue attitrés, leurs portes cochères, leurs panneaux “stationnement interdit”, et parfois même leurs jolis balcons filants… Pourtant, rien de ce que vous pourriez imaginez ne se trouve à l’intérieur, même si ce ne sont parfois que les premiers étages d’un immeuble qui sont concernés, les étages supérieurs abritant bureaux ou habitations.

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L’envers surprenant du décor

À y regarder de plus près, de petits détails pourraient vous mettre la puce à l’oreille. Les fenêtre un peu noircies derrière lesquelles personne n’apparaît jamais, les vitres opaques, les accès murés ou encore l’absence de digicode ou même de poignée de porte révèlent en effet la supercherie. Ces immeubles factices ne sont pourtant pas là par hasard, ils masquent en réalité des installations techniques nécessaires au bon fonctionnement de certaines activités essentielles de la capitale.

29 rue Quincampoix, 4e © Tangopaso
29 rue Quincampoix, 4e © Tangopaso

En réalité, près de la moitié de ces fausses façades appartiennent à la RATP. Elles dissimulent aussi bien des installations électriques destinées à alimenter les différentes lignes en électricité que des bouches de ventilation permettant de renouveler l’air des réseaux de transports souterrains. Ces immeubles fantômes sont donc une véritable curiosité… mais pas seulement parisienne puisqu’on en trouve également dans d’autres grandes métropoles comme Londres ou New-York.

À la découverte de ces fausses façades parisiennes !

La plus connue de ces “illusions d’optique” est celle qui se trouve au 145 de la rue Lafayette, dans le 10ème arrondissement. Mentionnée par l’écrivain italien Umberto Eco dans son roman Le Pendule de Foucault, paru en 1988, la fausse façade dissimule en réalité le plus imposant puits de ventilation de la RATP, celui du RER B. Puits de ventilation également un peu plus loin, au 174 de la rue du Faubourg Saint-Denis, au  3 rue de l’Aqueduc, ou encore derrière l’élégant immeuble en pierre de taille du 54 rue des Petites Écuries, toujours dans le 10ème. Idem au 44 de la populaire rue d’Aboukir, au cœur du Sentier, ainsi qu’au 29 rue Quincampoix, dans le 4ème, ou encore au 141 boulevard Diderot dans le 12ème.

Fausses façades Paris - 78 rue de la Condamine ©GoogleMaps
Fausses façades Paris – 78 rue de la Condamine ©GoogleMaps

Au 14 rue Duvergier, dans le 19ème, c’est un transformateur EDF qui joue cette fois à cache-cache ! Tout comme derrière la façade du 27 rue Bergère, dans le 9ème, et dans le Marais, au 53 rue des Archives. Le 78 rue de la Condamine, dans le 17ème, héberge quant à lui un centre de traitement de données informatiques. Le seul “intrus” est à découvrir au 1 bis rue Chapon, avec une fausse façade a la vocation… artistique ! En effet, c’est un duo d’artiste, Les spécialistes, qui a créé sur une plaque de bois fixée à un pan de mur du 3ème arrondissement une adresse factice plus vraie que nature avec sa plaque, sa sonnette et même sa boîte à lettres ! Paris n’aura décidément jamais fini de nous surprendre, et on ne peut donc que vous inviter à ouvrir l’œil quand vous déambuler dans ses artères !

À lire également : Connaissez-vous les immeubles les plus hauts de Paris ? Le plus haut (habitable) fait 137 mètres…

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Mélina Hoffmann