TOP 10 des maisons insolites à Paris
Façades haussmaniennes, toits en zinc… On pourrait croire à une certaine homogénéité dans l’architecture parisienne, et pourtant ! Il existe des demeures surprenantes disséminées aux quatre coins de la capitale. Entre Histoire et architecture, voici une sélection de maisons originales découvertes au hasard d’une rue. De quoi faire trembler le baron Haussmann…
La maison de verre du 7e
Construite par Pierre Chareau pour le docteur Jean Dalsace, la maison de verre est tout simplement considérée par le New York Times comme “the best house in Paris“, rien que ça. Nichée rue Saint-Guillaume, dans le 7e arrondissement, cette maison géométrique se caractérise par une façade totalement vitrée, donnant sur une cour. Elle a probablement été le théâtre de discussions intenses puisqu’elle fut régulièrement fréquentée par de grands noms tels que Aragon, Picasso ou Éluard. On peine à croire que sa construction remonte à aussi loin que 1928.
31, rue Saint-Guillaume, Paris 7
L’étonnante façade rue Mouffetard
Inhabituelle ? C’est le moins que l’on puisse dire, jugez-en par vous-même. La façade du 134 rue Mouffetard divise les habitants du quartier par ses tons bruns et or. Elle représente de nombreux animaux de la basse cour, des fleurs et des formes géométriques dans une sorte de grand mélange. Elle a été réalisée vers 1930 grâce a la technique du sgraffito à la demande d’un boucher italien pour attirer la clientèle. On ne sait pas si l’objectif a été rempli, mais cette devanture a en tout cas attiré bien des amateurs d’art.
134, rue Mouffetard, Paris 5
La bicoque turquoise de la Cité du Figuier
C’est le genre de petit trésor dont on raffole… Comme c’est souvent le cas, les cités de ce type sont héritières des anciens ateliers de métallurgie de Paris. Aujourd’hui elles sont des lieux prisés par les artistes en tout genre et les cabinets d’architecture, entre autres. Riches d’une végétation hors-normes, elles attirent flâneurs et curieux. Notre attention a été portée sur une charmante petite maison turquoise aux murs sculptés de fresques représentant des éléphants. Elle est tout à fait représentative du charme de ces petites allées secrètes.
Cité du Figuier, Paris 11
Le style osé du pavillon rue Ruysdael
C’est à la fin du XIXe siècle que Gaston Menier, fils cadet de d’Emile-Justin, très célèbre chocolatier, s’installa au 4 rue de Ruysdaël. “Manquant de place” dans son hôtel particulier, il entrepris d’importants travaux et décida de raser le petit bâtiment de la cour pour y installer le pavillon que l’on connaît aujourd’hui. Il choisit pour cet édifice un style entre normand et mauresque, oui oui, les deux à la fois. Il fallait oser et Gaston l’a fait…
4, rue Ruysdaël, Paris 8
Les 11 et 13 rue François Miron
Elles font partie des plus anciennes maisons de Paris, les enseignes du Faucheur et du Mouton trônent fièrement dans la voie du 4e arrondissement. En tant que deux des derniers témoins de l’architecture médiévale de la capitale, elles sont considérées comme bijoux de patrimoine. Le style normand de ces demeures si particulières est évidemment traduit par les colombages de bois qui les composent.
11-13, rue François Miron, Paris 4
La (très) petite maison du Château-d’Eau
Réputée à juste titre pour être la plus petite maison de Paris, la bâtisse affiche en effet des dimensions plutôt modestes : 5 mètres de haut pour seulement 1 petit mètre 40 de large. Cette petite échoppe est née de la discorde entre les deux parties qui se contestaient l’héritage du passage existant auparavant. Une façon assez inédite mais plutôt efficace de mettre tout le monde d’accord.
39, rue du Château-d’Eau, Paris 10
La pagode du coeur de Paris
Si vous vous trouvez aux alentours de la rue Rembrandt et de la place du Pérou, nul doute que vous remarquerez ce petit bijou d’architecture orientale. Cette somptueuse pagode ornée d’un rouge pétant apparait comme une rose au milieu des orties (avec tout le respect que l’on doit aux édifices adjacents). Originellement hôtel particulier, la maison de Loo est aujourd’hui l’écrin d’une collection privée d’oeuvres artistiques et un haut lieu de la culture chinoise.
48, rue de Courcelles, Paris 8
La doyenne : la maison de Nicolas Flamel
Sa construction est recensée à 1407, ce qui lui vaut automatiquement le titre de maison la plus ancienne de Paris. Nicolas Flamel, riche bourgeois parisien, s’en est notamment servi pour héberger les âmes les moins aisées de la capitale. L’illustre alchimiste a, on le rappelle, forgé sa légende autour d’une rumeur assez singulière. Il aurait en effet percé les secrets de la pierre philosophale, permettant de changer n’importe quel métal en or et offrant la vie éternelle. Si l’homme n’a pas survécu à l’épreuve du temps, c’est bien le cas de sa demeure.
51, rue de Montmorency, Paris 3
La pointe Trigano
Elle nous fait un peu penser au flatiron building de New-York, en version un peu plus miniaturisée. Au delà de sa forme pour le moins étrange, il existe plusieurs anecdotes assez insolites à son sujet. La plaque apposée sur les murs indique pointe Trigano, faisant de cette dernière la seule voie de cette nomenclature. Par ailleurs, elle fut pendant un moment le lieu de résidence du poète André Chénier. Enfin dans un autre registre, elle porte le même nom que le créateur du Club Méditerranée.
Crédit photo à la une : Instagram @vivreparis
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