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La surélévation : un fléau qui met en péril les maisons faubouriennes

De plus en plus de maisons faubouriennes se font surélever pour devenir des immeubles à Paris. Des changements qui inquiètent associations et riverains.

La fin des maisons faubouriennes ?

Vous l’aurez sans doute remarqué si vous vous promenez dans Paris : les maisons se font de plus en plus rares. Elles sont devenues des « dents creuses », des bâtisses plus basses construites entre deux immeubles surélevés. Et pour cause : les propriétaires de maisons faubouriennes sont nombreux à recevoir des propositions de rachat par des promoteurs immobilier qui veulent en faire des immeubles. En 20 ans, c’est 1200 permis de surélever les maisons qui ont été accordés.

Maisons batignolles

Mais cette tendance qui s’est largement accélérée ces derniers temps inquiète les riverains. Selon les propos recueillis par le Parisien de Patrick Rollot, créateur du collectif Epinettes-Batignolles : « Les maisons faubouriennes […] ont une valeur patrimoniale, héritée du passé. Elles ont en plus une valeur environnementale pour une ville dense comme Paris, puisqu’elles permettent à l’air de circuler et à la lumière de passer. » Un point de vue partagé par des groupes écologistes, qui appellent à une modération des surélévations.

Chacun regrette également un manque d’harmonie entre les vieux bâtiments parisiens et les nouveaux immeubles. Les associations alertent sur une « déformation » des rues parisiennes et sur la destruction du patrimoine.

Une volonté de la Mairie de Paris

Pourtant, la Mairie de Paris est très favorable à ces surélévations d’immeubles. Elle a en effet pour projet de construire de plus en plus de gros immeubles pour atteindre un objectif de 10 000 logements construits par an. Une volonté qui va forcément de paire avec la surélévation des maisons faubouriennes ou les dents creuses.

La Mairie défend son projet en affirmant que les hauts immeubles sont nécessaires et qu’ils permettent, contrairement à l’affirmation de Patrick Rollot, de créer de l’ombre dans les rues parisiennes.

Immeubles modernes

Elle est également fermement opposée à un mimétisme des immeubles haussmanniens dans la construction des futurs immeubles qui s’élèveront dans la capitale.

Espérons donc que les associations qui défendent les maisons faubouriennes et la Mairie de Paris sauront trouver un compromis.

 

Virginie Paillard

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