Cette Petite Cité de Caractère classée parmi les Plus Beaux Villages de France abrite une étrange légende de sorcière !

Nous revoici dans l’une des plus belles régions de France pour découvrir l’un des villages préférés des français ! Ce n’est d’ailleurs pas la seule distinction qu’a reçu ce petit bijou du Morbihan, l’un des plus beaux mais aussi des plus vieux villages de Bretagne, niché entre le Golfe du Morbihan et la forêt de Brocéliande. Il fait même l’objet d’une très mystérieuse légende de sorcière… Suivez-nous, si vous l’osez !

L’un des Plus Beaux Villages de France

Entre terre et mer, cet unique département de la région qui porte un nom breton signifiant “petite mer” offre un véritable patchwork de paysages envoûtants, entre plages sauvages, villages pittoresques, côtes découpées ou encore sites préhistoriques. Parmi les pépites du Morbihan on trouve la discrète cité fleurie de La Gacilly, le site de Kerhervy avec son fascinant et mystérieux cimetière, ou encore Vannes, la cité d’art et d’histoire aux remparts millénaires. Une liste évidemment loin d’être exhaustive, et à laquelle nous allons pouvoir ajouter cet autre magnifique village fleuri “4 fleurs”…

En effet, les fleurs constituent une part importante de l’ADN de cette ancienne cité médiévale nichée au cœur de la vallée du Gueuzon, qui fut d’ailleurs l’un des premiers villages fleuris de France. Une joie supplémentaire pour les touristes qui se pressent dans ses ruelles pavées depuis qu’il a été sacré Village préféré des français en 2016, devant Montreuil-sur-mer, surnommée “la Carcassonne du Nord” dans les Hauts-de-France, et Rocamadour en Occitanie, succédant ainsi à un autre village breton, celui de Ploumanach qui avait remporté l’édition précédente de l’émission de Stéphane Bern.

Une Petite Cité de Caractère au patrimoine exceptionnel

Préparez-vous à voyager dans le temps, comme c’est souvent le cas avec ces villages labellisés “Petite Cité de Caractère”, tout de pierres bâtis. Perché sur son éperon rocheux, à 35 km de Vannes, ce village pittoresque réputé pour sa douceur de vivre, son patrimoine exceptionnel et les illuminations qui le recouvrent au moment des fêtes de Noël, se distingue aussi par son architecture empreinte de différents courants. Et pour cause, les prémices de son existence nous ramènent au 11e siècle. La cité a donc traversé bien des époques.

Réduite en ruines par différents conflits, il ne reste aujourd’hui de l’ancienne forteresse construite au 12e siècle, demeure des seigneurs de Rochefort, que des vestiges. D’abord détruit par Charles VIII puis reconstruit, le château fut réduit en cendres à la fin du 16e siècle, au cours des guerres de Religion. Il fut restauré au siècle suivant, mais le sort s’acharna. Ainsi, la Révolution porta le coup de grâce et le château fut pillé puis finalement détruit. Il fallut attendre le début du 20e siècle pour qu’un peintre américain, Alfred Klots, tombe sous le charme de ces ruines, en acquiert la propriété, se lance dans la rénovation de l’ancien château médiéval à partir de 1907 et lui offre une nouvelle vie en transformant les communs, et notamment les anciennes écuries du 17e siècle, en un superbe manoir. Depuis 2013, le château est la propriété de la commune.

Rochefort-en-Terre, terre de charme et de légendes

Entièrement piétonne pendant l’été, la vieille ville de Rochefort-en-Terre offre un condensé de charme avec ses remparts, ses deux portes fortifiées, ses maisons à pans de bois, ses demeures Renaissance, ses anciens hôtels particuliers, son église Notre-Dame de la Tronchaye des 12e et XVIe siècles avec sa façade gothique et son clocher roman, mais aussi ses halles en fer à cheval, son calvaire du 16e siècle, son lavoir, son emblématique Café breton, ses galeries, boutiques et autres ateliers d’artisans et d’artistes, ou encore le parc du manoir.

Renommé “Le jardin des peintres”, ce-dernier est aujourd’hui un refuge pour les oiseaux labellisé par la Ligue de Protection des Oiseaux et se visite gratuitement. Il abrite par ailleurs un étonnant musée des arts de l’imaginaire fantastique, le Naïa Museum, du nom d’une “sorcière” dont on sait très peu de choses sinon qu’elle aurait vécu dans les ruines du château entre la fin du 19e siècle et le début du 20e. Dotée de pouvoir maléfiques, insensible à la douleur, ou encore capable de lire l’avenir, d’autres la définissent également comme guérisseuse. En 1899, le romancier Charles Géniaux, partit mener l’enquête, recueillit divers témoignages et publia dans la revue britannique World Wide Magazine le seul article jamais écrit sur cette mystérieuse femme… À Rochefort-en-Terre, la Bretagne ne faillit donc pas à sa réputation de terre de légendes !

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Photo en Une : Manoir de Rochefort-en-terre © AdobeStock_Rolf

Mélina Hoffmann